L’Association française du gaz naturel pour véhicules (AFGNV) présenté son plan de développement pour la filière. Un plan très ambitieux au regard de la situation actuelle.
L’AFGNV compte assumer pleinement son rôle dans les années à venir et l’a fait savoir en communiquant sur son rapport remis au Ministre de l’Environnement et qui évoque le développement du secteur jusqu’à l’horizon des années 2030.
Une obligation de résultat jusqu’en 2020
Le rapport remis préconise une mise en œuvre d’un parc de 11.000 poids lourds et de 20.000 véhicules utilitaires fonctionnant au gaz naturel, d’ici à 2020. Plus qu’une préconisation, l’AFGNV impose une quasi-obligation de résultat. Afin de transformer l’essai, elle explique la nécessité de renforcer le réseau de ravitaillement.
Au-delà de cette échéance, l’avenir de la filière dépendra surtout d’une part de la poursuite de la progression du gaz sur le marché des poids lourds et des véhicules utilitaires, alors qu’aujourd’hui les constructeurs automobiles se montrent peu intéressés.
Peu intéressés certes, mais peut-être est-ce parce que les stations sont au nombre d’une quarantaine aujourd’hui à travers le pays. Afin de convaincre les investisseurs à s’engager, il faudrait porter ce nombre à 250… soit un investissement chiffré à 200 millions d’euros selon l’organisme.
Des investissements du secteur privé… mais soutenus
Selon le Président de l’ANGNV, Jean-Claude Girot, « le gaz a un vrai rôle à jouer dans le mix énergique des transports », la filière étant prête à s’engager, elle n’attend qu’ « un signal fort des pouvoirs publics pour mettre en confiance les investisseurs. »
Ainsi, si tout le monde s’accorde sur le fait que ces investissements pourraient être réalisés par le secteur privé, encore faut-il, selon l’organisme, que les « mesures incitatives en vigueur » soient maintenues. Notamment, selon le responsable, le maintien « de l’écart de fiscalité entre le gaz et le diesel au moins jusqu’en 2025. »
Seule une telle politique pourrait permettre de rattraper le retard constaté entre la France et ses partenaires européens comme l’Italie où circulent plus d’un millions de véhicules de ce type ! D’autant que l’organisme met en avait que l’environnement en ressentirait des conséquences plus que positives. Les émissions de CO2 seraient « 10% inférieures par rapport aux véhicules diesel et les émissions d’oxydes d’azote 70% plus faibles ». Sans oublier l’absence d’émissions de particules fines.