D’ici 2020, la ville de Nantes disposera d’une flotte de plus de 100 véhicules roulant au gaz naturel. Elle vient de passer commande d’une première série de 80 unités.
Avec 25% des émissions de gaz à effet de serre causés par la seule activité du transport, opter pour des modes de déplacements urbains plus sobres au niveau écologique est devenu une priorité pour bon nombre de villes. Nantes fait ainsi office de bon voire même de très bon élève car la cité a conclu un deal avec la société Iveco pour la livraison de 130 bus articulés roulant au gaz naturel d’ici 2020. Une première partie de la commande est même enclenchée puisque 80 de ces bus nouvelle génération sont en passe d’être livrés courant juillet. Un effort financier conséquent pour l’agglomération nantaise qui ne lésine pas avec l’investissement puisque l’enveloppe totale serait très proche de 40 millions d’euros.
Ce qui il y a de notable dans l’opération est que la ville de Nantes n’en est à vrai dire pas à son premier coup d’essai. Non, au contraire, Nantes fait figure d’exemple en la matière car plus de 70% de son parc de bus roule déjà au gaz naturel pour véhicules (GNV).
Du matériel évolué et un bilan carbone neutre
Pour inciter les villes et agglomérations à changer leur flotte de bus roulant au diésel, les fabricants ont rendu plus « sexy » leur bus nouvelle génération. Des écrans plats de grande taille sont embarqués dans le bus, le poste de conduite est climatisé pour plus de confort pour le chauffeur et le pot d’échappement est désormais en hauteur afin de ne pas déranger cyclistes et piétons. On est loin du vieux bahut qui crachotait son diésel noirâtre à la face des bébés dans leur poussette et des papys à canne. D’autant qu’évidemment, le bilan carbone de l’usage de ces nouveaux bus est plus que prometteur : une réduction de 35% des Nox, de -95% des particules fines, de -10% du CO2 et -50% des émissions sonores.
Cerise sur le gâteau, les motorisations développées par Iveco notamment sont totalement compatibles avec l’usage du biométhane, cette nouvelle forme de gaz vert issu de la méthanisation des déchets agricoles et organiques notamment. Le constructeur insiste ainsi sur le fait que cette flotte de bus permet via sa compatibilité avec le biométhane entre autre d’entrer de plain-pied dans la transition énergétique car avec de telles caractéristiques, les bus GNV ne participent pas au réchauffement climatique. Rien que pour l’année 2015 à Nantes et dans les alentours, les deux principales sociétés ont transportés près de 52 millions de voyageurs en bus, pour un mode de transport qui connait dans la ville un regain de fréquentation. La politique de la ville semble bien être payante ; de plus en plus de personnes utilisent le bus comme mode de déplacement principal car la ville a étoffé son offre, la rendue plus attractive : plus de dessertes, trajets plus rapide, tarif avantageux. Un excellent exemple de ce que les ensembles urbains peuvent faire de très bien au sujet du transport public, pour autant qu’une réelle volonté politique soit à la base du projet.