Afin de favoriser l’essor du BioGNV en France, le gouvernement a récemment rédigé une ordonnance permettant à la fois d’avoir recours aux investissements participatifs et aux appels d’offres.
Le BioGaz semble avoir un très bel avenir devant lui, et on ne peut que s’en féliciter comme on ne peut que se féliciter du fait que le gouvernement actuel ait pris le sujet à bras le corps. Car ce gaz issu de la fermentation et donc de la valorisation de déchets agricoles, ménagers, forestiers et autre biomasse peut tout à fait être injecté dans le réseau national. Un gaz qui une fois épuré et mélangé au gaz naturel « classique » permet aux particuliers comme aux professionnels de se chauffer de faire tourner une usine notamment.
Une énergie bénéfique pour les utilisateurs comme pour l’environnement : les déchets ne sont plus incinérés mais transformés en énergie. Une énergie que la France n’achète plus à un pays tiers mais produit sur place. Et la bonne nouvelle supplémentaire est que la France a un potentiel des plus conséquents en création de ce BioGaz : des régions telles que l’Aquitaine sont encore très impliquées dans l’agriculture et la sylviculture. Autant de secteurs dans lesquels les résidus sont conséquents, des résidus qui sont justement utilisés pour être transformés en gaz après avoir « fermentés » dans des usines de méthanisation.
Un potentiel qui reste à exploiter
Bien que le pays dispose d’un potentiel de développement massif du BioGaz, les choses tardent à se réaliser. C’est en substance ce qui ressort de l’analyse du gouvernement, qui par le biais de Ségolène Royal, a donc rédigé une ordonnance visant à stimuler l’injection du BioGaz dans le réseau. Car comme l’indique la Ministre « Plus de 300 projets d’injection techniquement réalisables se sont déclarés auprès des gestionnaires de réseaux de gaz naturel ». Sauf qu’en l’état actuel des choses, à peine 18 sites injectent véritablement du BioGaz dans les tuyaux. L’écart est énorme entre le potentiel actuel du pays et ses réelles capacités techniques et surtout financières. Car ce qui semble faire défaut, ce sont justement les ressources financières. Et c’est notamment sur ce point que Ségolène Royal entend faire bouger les lignes. Pour y parvenir, elle prévoit que l’Etat se désengage quelque peu de l’opération et que le privé entre plus en jeu. A ce titre, l’ordonnance publiée au Journal Officiel le 8 avril dernier prévoit que des appels d’offres soient passés. Le but est que des acteurs privés et publiques remportent des marchés de méthanisation et participent ainsi au développement de la filière. Comme le précise la Ministre : « Ces appels d’offres valorisent les investissements participatifs des particuliers ou des collectivités dans les sociétés de projets« .
Une nouvelle forme de partenariat se dessine ainsi au profit de l’environnement : les particuliers, les entreprises, les collectivités pourront donc unir leurs forces en faveur du BioGaz. L’entrée en vigueur de cette nouvelle disposition est prévue pour le 1er Juillet.