Après une année 2015 placée sous le sceau de l’expérimentation, l’injection et le développement du biogaz pour 2016 s’annoncent très prometteurs. GRTGaz et GRDF, les deux gestionnaires du réseau en France, envisagent en effet l’année à venir avec optimisme.
« Le retour d’expérience sur l’injection de biométhane dans le réseau est plutôt positif. Ca marche assez bien alors ne boudons pas notre plaisir« . C’est selon ces termes que la chef de projet national biométhane de chez GRDF, Valérie Bosso, s’est exprimée récemment. Car rien que pour l’année 2015, les sites d’injections du biométhane sont passés de 6 à 17, soit près du triple donc. Grâce au bon développement du biométhane l’année dernière, c’est l’équivalent de la consommation annuelle de 20 000 foyers ou de plus de 1 000 poids lourds et bus qui a pu être satisfaite. Et ce n’est qu’un début donc car le filon devrait connaître une phase exponentielle dans les années à venir. Car du côté de GRTGaz, on planche sur un développement soutenu des nouveaux projets de raccordement et d’injection de ce gaz vert au réseau classique de distribution du gaz naturel : « GRTGaz mise sur cinq projets par an en moyenne sur les réseaux de transport » note Julien Schmidt, chef de projet national biométhane chez GRTGaz.
Du côté de chez GRDF, on envisage l’avenir du biométhane avec encore plus de sérénité, puisque l’on table sur la mise en service de 15 à 20 nouveaux sites d’injection pour l’année 2016, et près de 100 pour 2018. Et les ambitions de cette filiale à 100% d’Engie ne s’arrêtent pas là : 346 nouveaux projets sont dans les tuyaux. Sur ces 346 projets, 213 produiront du biogaz en utilisant des déchets agricoles, 59 à partir de boues de stations d’épuration, 43 à partir de déchets agricoles en site autonome, 18 grâce à des déchets divers non dangereux et 13 en utilisant cette fois les ordures ménagères.
Pour le bénéfice de l’environnement
Une très bonne nouvelle pour l’environnement puisque le biométhane est ce gaz naturel dit vert car obtenu par valorisation de déchets agricoles, de boues d’épurations et bientôt de résidus d’activité forestière et même d’ordure ménagères. Ces divers résidus sont traités dans des sites de méthanisation, transformés en méthane avant d’être injectés dans le réseau classique du gaz en étant mélangés au gaz naturel extrait de gisements.
Le biométhane est une excellente manière de valoriser ces différentes formes de déchets qui sont traditionnellement inexploités voire brûlées. En les transformant en gaz, le pays peut ainsi diminuer quelque peu ses achats extérieurs en GNL, participer à l’assouvissement des besoins en énergie à une échelle locale et participer à la transition énergétique. Car le gaz et le gaz vert ont en effet toute leur place à tenir dans la transition énergétique dans laquelle s’est engagée le pays. Le développement futur des sites d’injection est à ce titre une excellente nouvelle.