S’appuyant sur le même principe que le Power to Gas, le Projet GRHYD développé par Engie est testé sur un site pilote de la ville de Dunkerque. Un quartier en cours de construction servira de test à l’échelle tout comme une partie de la flotte de bus de la ville.
Récupérer l’électricité produite par les énergies renouvelables (éolien et solaire entre autre) hors période de consommation et la transformer par un ingénieux système en hydrogène, tel est le principe du projet GRHYD porté par Engie depuis deux années à présent. De l’hydrogène qui ainsi produit sera dans un second temps mélangé au gaz classique avant d’être utilisé pour le chauffage résidentiel et industriel, l’eau chaude ou encore le carburant en ayant été injecté dans le réseau de distribution de gaz naturel.
Cet ambitieux projet court ainsi depuis 2014 après avoir été mis sur les rails suite aux Assises de l’Energie et la ville de Dunkerque fait office de site pilote. Un lotissement en cours d’achèvement sera ainsi bientôt le tout premier ensemble de logements à utiliser le mélange d’hydrogène et de gaz pour l’eau chaude et le chauffage. 200 logements qui permettront d’attester de la solidité et de la performance de la technologie, avec une première série de 100 habitats raccordés à ce nouveau réseau dès 2017. Dans le même temps, plusieurs dizaines de bus de la ville de Dunkerque seront également alimentés grâce à au GNVert, ce gaz naturel vert car issu en partie des ENR.
Des atouts multiples pour la population et l’environnement
Si le projet GRHYD focalise l’attention d’Engie et de l’agglomération de Dunkerque, c’est en raison des importants bénéfices que la technique offre. Cela répond en premier lieu au problème du gaspillage énergétique, l’électricité produite par les ENR mais non consommée sera ainsi optimisée car réutilisée. Le gaz naturel, en tant qu’énergie fossile, sera moins sollicité également car une part relativement importante d’hydrogène de synthèse viendra en remplacement du méthane extrait des puits. Autre atout et non des moindres, le carburant et le combustible produit par la technologie d’Engie a un impact moindre sur l’environnement et donc sur les populations également.
Avec le projet GRHYD, Engie envoie plusieurs messages des plus positifs : le gaz reste une énergie d’avenir qui entre de plain-pied dans le cadre de la transition énergétique, il coexiste intelligemment et effacement avec les énergies renouvelables et les transports entrent de plus en plus dans une nouvelle ère, celle où l’hydrogène remplacera de plus en plus le diesel et l’essence.
Après avoir passé avec succès l’étape du test et des expérimentations techniques, le projet GRHYD dispose à présent de deux années pour prouver tout le bien-fondé de la démarche. Il y a donc fort à parier que si tout se passe comme prévu, de nombreux quartiers à l’avenir bénéficieront de la même technologie novatrice que celle de Dunkerque.