Après un léger flottement entre informations contradictoires, la baisse des prix réglementés est bien confirmée pour le 1er février.
La baisse continue. Un nouveau repli de 1,8% attend les consommateurs à partir du 1er février prochain. Il intervient alors que les tarifs du gaz ont déjà sensiblement reculé au cours de l’année 2015, avec un repli supérieur à 10%.
Sept millions de foyers concernés
Les tarifs réglementés du gaz, appliqués par Engie à 6,4 millions de consommateurs en France, devraient en fait baisser de près de 2% le 1er février. La Commission de régulation de l’Energie l’a confirmé, démentant une information du Figaro qui prédisait une augmentation de 0,1%. D’après la Commission, « selon les indices gaziers de la formule tarifaire, la tendance serait plutôt à la baisse ». Cette courbe tarifaire particulièrement avantageuse est régulièrement mise en avant par les industriels du gaz qui insistent sur le côté très compétitif de cette énergie.
Les tarifs réglementés du gaz consistent en un prix de détail, qui n’inclut pas les diverses taxes, mais comprend les coûts d’approvisionnement d’Engie. Ils sont révisés mensuellement. Depuis l’ouverture du marché de l’énergie à la concurrence, les 10,6 millions de consommateurs français abonnés au gaz ont le choix entre ces tarifs réglementés de l’ancien monopole et les prix de marché, proposés tant par Engie que par ses concurrents. Toutefois, cette baisse doit être contrebalancé par la hausse ce mois-ci de la taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel annoncée le mois dernier.
L’impact de la chute du pétrole
L’année 2015 a été marquée par le très fort repli des prix du pétrole, sur lesquels sont encore indexés en partie les prix du gaz. Le temps est loin dans ces conditions où les variations à la hausse des tarifs du gaz entraînaient un véritable psychodrame, les pouvoirs publics en place refusant d’entériner une majoration trop forte forcément impopulaire aux yeux de l’opinion.
Depuis trois ans maintenant, les tarifs réglementés du gaz sont revus tous les mois et non plus tous les trimestres comme auparavant. Ce nouveau dispositif, décidé par Delphine Batho alors ministre de l’Énergie, visait à mieux lisser les éventuelles variations. Depuis, le contexte a été beaucoup plus apaisé autour des prix du gaz.
Si les tarifs réglementés du gaz pour les particuliers perdurent, ce n’est plus le cas pour les entreprises. Depuis l’été 2014 et par vagues successives, toutes les catégories de clients professionnels ont été invitées à quitter l’univers des prix administrés pour souscrire une offre de marché, chez Engie ou un autre fournisseur.