Pour la toute première fois en France, du biométhane issu de stations d’épuration des eaux usées a été injecté dans le réseau de gaz naturel. La prouesse technique réalisée dans le Bas-Rhin est le fruit d’une collaboration entre l’Eurométropole de Strasbourg, le distributeur de gaz alsacien Réseau GDS et la filiale d’Engie Suez Environnement.
Une première des plus officielles
Disposer de gaz naturel issu d’un processus vert est maintenant chose possible depuis que Suez, filiale du groupe Engie, a contribué activement en collaboration avec l’acteur local alsacien Réseau GDS à la transformation des eaux usées en biométhane. « Le gaz le plus vert de France » comme il convient de le nommer vient donc d’être injecté dans les canalisations de la métropole de Strasbourg. Le projet lancé dès 2012 et appelé Biovalsan a requis une enveloppe globale de 4 millions d’euros et trois ans de travail.
Le fait qu’il s’agisse de la première fois en France que du biométhane soit injecté dans le réseau de gaz naturel a été accueilli et mis en avant de la manière des plus officielles qui soit puisque Ségolène Royal, Ministre de l’Ecologie et du Développement Durable, accompagnée du Directeur Général de Suez M. Chaussade, étaient présents lors de l’inauguration de cette première station d’épuration du genre.
Des infrastructures à la hauteur
Afin de mener à bien la transformation des eaux usées en biométhane en vue de son utilisation en guise de gaz naturel, d’importants efforts ont été menés conjointement par Suez et Réseau GDS, sous l’égide du programme européen Life+ comme soutien financier. Le résultat est à la hauteur des attentes puisque la station d’épuration de Strasbourg est la quatrième plus importante de France, affichant une capacité de traitement des effluents équivalente à une population d’1 millions de personnes.
La nouvelle station pourra délivrer 1,6 millions de mètres cubes de gaz vert par an soit l’équivalent de la consommation de plus de 5 000 logements. Autre atout et non des moindres, le gaz ainsi produit permettra de réduire de deux tiers les émissions de gaz à effet de serre. Cerise sur le gâteau, la prouesse technique réalisée affiche une pureté de biogaz qui dépasse les 99%.
Une première en France donc qui devrait selon les souhaits de Ségolène Royal être progressivement mais sûrement appliquée à l’ensemble du territoire.