Sur le secteur désormais concurrentiel de la fourniture de gaz naturel aux particuliers comme aux entreprises, l’Italien ENI continue de grignoter des parts de marché à Engie, anciennement GDF Suez.
30%, c’est le pourcentage que le fournisseur de gaz naturel et d’énergie ENI a réussi à prendre au puissant groupe français Engie. Une belle opération surtout au regard du fait que le marché français était traditionnellement réservé à l’ex-GDF Suez qui en détenait jusqu’à il y a peu de temps le monopole. Et ENI n’avance pas sans appétit puisque le groupe a décidé de s’attaquer aux deux segments de clientèles d’Engie : les particuliers mais également les professionnels. Sur le créneau pro, ENI a tout de même réussi à s’accaparer 20% des parts du marché : collectivité, entreprises industrielles, sites de production…de plus en plus de sociétés sont séduites par l’offre alléchante de l’Italien.
Une politique commerciale séduisante pour les clients
ENI a ainsi profité de l’ouverture du marché du gaz en France pour avancer ses pions, et venir challenger assez agressivement Engie. Pour donner forme à sa stratégie de croissance sur le marché français, le groupe italien a initié une politique commerciale qui a de quoi séduire la clientèle : offrir une alternative aux prix fixes de Engie
ENI offre en effet à ses clients un tarif fixe, et donc protégé de toute hausse, ce qui permet au client de conserver la même note durant la totalité de la durée de leur contrat qui court par ailleurs sur 4 années : pas de mauvaise surprise au niveau du prix en cours d’année donc. Deuxième point attractif : si le tarif baisse à la date anniversaire du contrat, la baisse est répercutée sur la facture, à hauteur de -7%. Cerise sur le gâteau, le prix moyen du gaz est de 2% à 4% moins élevé que chez Engie.
Reste à savoir comment Engie va réagir face à cette stratégie qui vise à lui faire perdre des clients. Nul doute que le groupe français ne va pas rester les bras croisés et continuer de voir ses clients pros comme les particuliers partir à la concurrence.