Jusqu’à présent spécialisé dans la distribution de carburants, Dyneff est entré depuis peu sur le marché de la distribution du gaz naturel. Encore propriété d’un groupe kazakh il y a peu, la société est en passe d’appartenir à un puissant fond chinois. De quoi doper la concurrence sur le marché français du gaz naturel.
Contraction de dynamique et d’efficacité, Dyneff était à l’origine un pétrolier français créé en 1976 et principalement installé dans le sud de la France, dans le Languedoc-Roussillon même. Une belle affaire puisque le groupe réalise 2,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2014, vendant plus de 2,5 millions de produits pétroliers. Passée dans les mains du roumain Rompetrol en 2006, la société est devenue kazakhe en 2009 car rachetée par le puissant groupe public KazMunayGas International NV.
L’année 2015 a été marquée par deux temps forts pour la marque : son entrée sur le marché du gaz naturel et la récente revente de la structure à un ultra puissant groupe chinois : CEFC (Chine Energy Company Limited). KazMunayGas International NV vient en effet de céder 51% de ses parts à CEFC.
Vers une concurrence accrue en France et en Europe
Le récent rachat de Dyneff par le groupe chinois est un événement qui n’a rien d’anodin sur un marché où la demande est en constante hausse, aussi bien en France qu’en Europe. Dyneff avait obtenu en juillet dernier l’autorisation de distribuer du gaz naturel aux particuliers comme aux professionnels. Une bonne nouvelle pour les consommateurs qui bénéficient là d’un regain de concurrence, bon pour leurs finances. Car sur ce marché, la guerre se fait sur les services certes mais également sur les prix. Et bon nombre de collectivités locales notamment lancent des appels d’offres réguliers pour revoir leurs dépenses énergétiques à la baisse. Et c’est notamment sur ce créneau que Dyneff peut peser lourd.
Reste à savoir à présent quelle sera la réaction d’Engie qui n’entend certainement pas se faire grignoter de précieuses parts de marché. Et que cela soit en France comme ailleurs en Europe et pour une clientèle de particuliers comme de professionnels. La guerre s’annonce rude.