C’est ce qui ressort d’une très large étude menée aux Etats-Unis, qui sera publiée prochainement dans son intégralité par l’Agence américaine de Protection de l’Environnement (EPA).
A la demande du Congrès américain, l’Agence américaine de Protection de l’Environnement s’est penchée ces derniers mois sur l’impact général de la fracturation hydraulique sur l’eau aux Etats-Unis. De la ressources en eau potable au cycle et à la qualité de l’eau, cette étude fait un large point sur cette question primordiale tant pour les pro que pour les anti-fracturation hydraulique.
Dans son rapport préliminaire publié jeudi, l’agence américaine constate que la « manière dont la fracturation hydraulique » est menée dans le pays, n’entraine pas d’impact étendu, général, sur les ressources en eau potable.
Les associations continuent de dénoncer la méthode
Cette méthode d’extraction du gaz de schiste notamment mais également du pétrole, est dénoncée par de nombreuses associations environnementales et pointent du doigt un certain nombre de risques dans le cycle de vie de l’eau. L’agence reconnait l’existence des risques évoqués. Elle cite notamment la possibilité de fuites ou de reversement d’eaux usées et de fluides hydraulique dans des réserves d’eau potable. Mais elle relativise très vite ces risques.
« Ces risques, bien qu’inquiétants, sont petits, comparés au grand nombre de chantiers de fracturations hydrauliques à travers le pays » a considéré l’agence. Lors de la conférence de présentation du rapport préliminaire, Thomas Burke, conseiller scientifique et membre du bureau Recherche et Développement de l’agence américaine, a même parlé de « risques relativement bas » vu que cette technique « va fournir aux Etats (…) aux communautés locales et aux industries une ressource cruciale pour mieux protéger la santé publique et les ressources en eau potable, a-t-il ajouté, tout en insistant sur le fait que cette étude ne constituait pas un manifeste en faveur de la fracturation.
A l’heure actuelle, cette étude est la plus complète accessible selon l’agence puisqu’elle repose sur près de 1000 sources d’informations et a conclu une étude débutée il y a cinq ans.
Les pro-fracturation ravis
Comme c’est le cas dans ce genre de situation, les défenseurs de cette méthode sont rapidement montés au créneau pour se féliciter des conclusions de ce rapport préliminaire. Ainsi, selon la sénatrice républicaine Lisa Murkowski, qui siège à la commission de l’énergie et des ressources naturelles, l’étude « confirme ce qu’on savait déjà. La fracturation hydraulique, lorsqu’elle est pratiquée dans les normes industrielles, n’a pas d’impact sur l’eau. » Même son de cloche pour le Sénateur Lamar Smith, « l’EPA a dépensé des millions du contribuable juste pour conclure ce qui est connu depuis des années. Le pays a été inondé par la désinformation des alarmistes. »
Pour les opposants à cette technique, ils s’en tiennent à la reconnaissance de « risques potentiels » par l’étude et dénonce la méthodologie utilisée par l’EPA, qui selon eux, se basent sur données fournies par les industriels sur une base volontaire.
L’agence a annoncé que les résultats définitifs de l’étude seront publiés le 5 juillet prochain.