A quelques jours de l’ouverture de la COP21, le Conseil Général de l’Environnement et du développement durable (CGEDD) annonce via la diffusion d’un tout récent rapport que le gaz naturel constitue à ce jour la seule possibilité de remplacement du diesel comme carburant dans les transports. Avec tous les bénéfices environnementaux que cela représente.
En charge de conseiller le Ministère de l’Ecologie sur les enjeux environnementaux à venir pour la France, le CGEDD a délivré un message des plus clairs en faveur du développement du gaz naturel comme carburant : « Le gaz naturel liquéfié (GNL) constitue (…) le seul carburant alternatif techniquement opérationnel qui offre une alternative pertinente à l’usage du diesel dans le transport routier de marchandises à longue distance », en complétant même par « ni l’électricité, ni le gaz naturel comprimé (GNC), ne permettent (…) l’autonomie ou la puissance moteur qui les rendraient compétitifs avec le diesel pour les ensembles routiers effectuant des kilométrages quotidiens importants ». Le message est limpide : seul le GNL peut rivaliser avec le diesel en matière de performance comme carburant pour les moteurs. Et c’est sans compter sur sa sobriété environnementale qui renverrait alors le diesel au rang des énergies obsolètes.
Des bénéfices importants pour la protection de l’environnement
Toujours dans son rapport publié début novembre, la CGEDD étaye ses propos en mettant en avant les avantages environnementaux du gaz naturel par rapport au diesel : une diminution de l’ordre de 70% des émissions d’oxydes d’azotes et de près de 80% voire 95% des particules fines. Autant de bénéfices qui permettent de lutter contre le réchauffement climatique et de participer également à la protection de la santé des personnes. Et du côté des émissions de CO2, là encore le bénéfice est appréciable : avec 15% de réduction en comparaison au diesel, un chiffre pouvant passer même à 85% si le biogaz entre dans l’équation.
Pour autant, le déploiement massif du gaz naturel comme carburant se fait encore attendre en France : même si les collectivités remplacent progressivement leurs flottes de véhicules de transport par de nouvelles utilisant le gaz comme carburant, il y a encore fort à faire. Et là où le chantier reste encore plus important est à n’en point douter celui des sociétés privées de transport de marchandises. Seulement 60 camions roulant au GNL sont répertoriés en France. Il faudra alors passer par l’aspect économique pour convaincre ces sociétés : faciliter l’achat de véhicules GNL, taxer plus durement le diesel entre autres mesures. Développer des stations de méthanisation pour transformer des résidus organiques en biogaz et intensifier le déploiement des stations-service à travers le pays apparaît également comme deux autres axes majeurs sur lesquels les pouvoirs publics peuvent avoir la main. Et cela devient à vrai dire urgent. Reste à savoir quelles seront les décisions prises dans ce sens à l’issu des négociations de la COP21.