Les tarifs réglementés du gaz, appliqués par Engie à quelque 6,6 millions de consommateurs en France, baisseront de 0,18 % en moyenne au 1er novembre, a annoncé ce mercredi la Commission de régulation de l’énergie.
Les tarifs réglementaires du gaz baisseront en novembre pour le deuxième mois consécutif après un recul de 1,4 % en octobre alors que les tarifs avaient avant cela augmenté de 0,5 % en septembre. Cette baisse ne s’appliquera cependant pas de la même manière pour tous. La baisse sera de 0,2% pour ceux qui l’utilisent pour se chauffer et de 0,1% pour ceux qui ont recours au gaz pour la cuisine et le chauffage, ou simplement pour cuisiner. Il s’agit donc d’une bonne nouvelle pour les 6,6 millions de Français qui utilisent le gaz pour se chauffer, pour cuisiner ou pour les deux.
Une baisse de 8% sur l’année
Depuis le 1er janvier, les tarifs réglementés ont en moyenne baissé de 8 %, a calculé la Commission de Régulation de l’Energie. Les tarifs réglementés du gaz consistent en un prix de détail, qui n’inclut pas encore les diverses taxes, mais comprend les coûts d’approvisionnement d’Engie et ils sont révisés mensuellement.
Ainsi, la baisse répercute l’évolution des coûts d’approvisionnement d’Engie depuis le 1er octobre 2015 estimée par la formule tarifaire inscrite dans l’arrêté du 24 juin 2015 au terme de laquelle la part des indices du marché de gros est de 77,4 %.
Après la hausse des prix constatée en septembre 2015, cette nouvelle chute des tarifs s’explique par la forte baisse de l’indice mensuel du prix à terme du gaz sur le marché de gros des Pays-Bas (principal indice de la formule tarifaire), et celui du marché français PEG Nord (Point d’Echange de Gaz Nord), pour le mois de novembre par rapport au mois de octobre 2015.
Libéralisation du secteur en marche
Depuis l’ouverture du marché de l’énergie à la concurrence, les consommateurs français ont le choix entre les tarifs réglementés de l’ancien monopole et les prix de marché, proposés tant par Engie que par ses (nombreux) concurrents.
Les tarifs réglementés pour les professionnels et les copropriétés sont, eux, en train d’être supprimés, et à partir du 1er janvier 2016, tous les clients non résidentiels dont la consommation excède 30 MWh par an et les immeubles d’habitation consommant plus de 150 MWh par an devront avoir souscrit à une offre de marché. Plus de 100.000 sites sont concernés entre les petites entreprises et les copropriétés.
Cette ouverture du secteur fait l’objet d’une campagne de communication de la Commission de Régulation de l’Energie qui craint que de très nombreux clients prennent du retard dans le choix de leur opérateur à l’instar de ce qui s’est passée lors de l’ouverture de la précédente tranche en 2014-2015.