Alors que l’ensemble de la presse en avait fait écho il y a quelques semaines, la Commission de régulation a confirmé la nouvelle : les prix du gaz baisseront dès le 1er octobre.
Quelques sept millions de consommateurs français devraient voir leur facture de gaz baisser à partir du 1er octobre. La Commission de régulation de l’énergie a en effet confirmé aujourd’hui que les tarifs réglementés du gaz, appliqués par Engie (ex-GDF Suez), devraient baisser de 1,5% à cette date. Après une stabilité des prix en août puis une légère hausse en septembre de 0,5%, qui s’expliquait par la hausse des coûts d’approvisionnement liée à la légère hausse des prix de l’indice mensuel du prix du gaz sur le marché de gros des Pays-Bas par rapport au mois précédent, cette nouvelle baisse est la plus importante de l’année, devant celle de juillet qui était de l’ordre de 1,2%.
Baisse sur les prix du gros
Dans un communiqué de presse, la Commission de Régulation de l’Energie explique cette baisse par la « forte baisse » du prix des contrats à terme du gaz sur les marchés de gros. Or le prix de gros du gaz compte désormais pour 77,4% dans la formule de calcul des tarifs réglementés du gaz, calculés tous les mois. Aussi, « cela devrait se traduire par une baisse de 1,5% des tarifs réglementés de vente de gaz hors taxes d’Engie lors du prochain mouvement tarifaire au 1er octobre 2015 », explique l’organisme.
Comme nous l’avions expliqué, une telle nouvelle, juste avant l’automne, pourrait avoir un réel impact sur le budget des ménages alors que dans certaines régions, les radiateurs vont être remis en chauffe. Pour la toute fin de l’année, le consommateur peut espérer encore des économies. Ainsi que nous l’avions écrit, rien ne pousse aujourd’hui à craindre une hausse importante et/ou brutale du prix du gaz. La question de l’approvisionnement reste cependant en suspens tant que la Russie et l’Ukraine n’auront pas solder leurs différents économiques, au minimum.
Une répercussion sur les tarifs du marché ?
Depuis l’ouverture du marché de l’énergie à la concurrence, les consommateurs français ont le choix entre les tarifs réglementés de l’ancien monopole et les prix de marché, proposés tant par Engie que par ses concurrents. Les tarifs réglementés pour les professionnels et les copropriétés sont eux en train d’être progressivement supprimés, et à partir du 1er janvier 2016, tous les clients non résidentiels dont la consommation excède 30 MWh par an, soit environ 60.000 sites, devront avoir souscrit à une offre de marché. Alors que ce genre de contrat garantit une stabilité du prix sur une année, durée la plus commune de ces contrats, ces offres vont devoir s’adapter.
A l’origine, pensée pour permettre aux consommateurs de réaliser des économies, alors que le prix réglementé ne cesse de diminuer, le prix d’une offre de marché reste stable sans répercussion durant la durée de vie du contrat. D’autant que l’optimisme demeure quant à la baisse des tarifs, puisque parallèlement, le prix du pétrole n’a jamais été aussi bas.