La startup spécialisée dans le biogaz Waga Energy a récemment levé 10 millions d’euros pour développer son activité aux USA.
Bien connue des acteurs du filon du biogaz en France, Waga Energy va dorénavant pousser ses pions outre Atlantique car la startup grenobloise vient d’annoncer une jolie levée de fonds de 10 millions d’euros qui lui permettra de se développer sur le juteux marché américain.
Les fondateurs de la jeune pousse ont apporté de leur côté 1 million d’euros, le reste de l’opération ayant été menée par Aliad – le fonds d’investissement d’Air Liquide -, Ovive le spécialiste du traitement des résidus liquides, le fonds Starquest Capital de même que les fonds Noria et enfin Teritum – un consortium d’entrepreneurs marseillais.
Si Waga Energy a focalisé l’attention de ce groupement d’investisseurs, c’est en raison du fait que l’entreprise a mis au point une technologie novatrice permettant de purifier et d’injecter du biométhane dans le réseau gazier. Une invention promise à un très bel avenir et qui marque une nouvelle étape « dans la lutte contre le changement climatique et la transition énergétique » comme le mentionne Mathieu Lefèvre, cofondateur de l’entreprise.
Un potentiel de développement conséquent pour Waga aux USA
Waga Energy compte s’appuyer sur son savoir-faire et son expérience en valorisation du biométhane issu des boues d’épuration et de déchets organiques divers pour prendre une belle position aux Etats-Unis. Comme le souligne Mathieu Lefèvre, le potentiel est plus que conséquent en Amérique du Nord car « La France c’est 200 sites d’enfouissement, les USA 2 700. On change d’échelle ».
Ce qui fait la singularité de l’offre de Waga Energy ? Un procédé breveté de purification de biométhane qui permet de l’injecter dans le réseau gazier pour être ensuite utilisé en guise de chauffage ou de carburant.
Qui plus est, la technologie de la startup répond à une vraie problématique : réduire les émissions de GES des sites d’enfouissement car «La Banque mondiale estime que 5% des gaz à effet de serre viennent des sites d’enfouissement, au nombre d’environ 20.000 dans le monde. Et la production de déchets va augmenter avec la croissance de la population mondiale et l’urbanisation pour atteindre 3 milliards de tonnes d’ici 2050».