Les principaux acteurs de la mobilité hydrogène de France et d’Europe s’unissent pour demander aux pouvoirs publics d’accélérer le déploiement des infrastructures de ravitaillement.
Tandis que les initiatives se multiplient sur le créneau de la mobilité à hydrogène avec notamment des constructeurs de véhicules qui dopent leurs offres et des industriels qui planchent sur une production économiquement rentable d’hydrogène renouvelable, les principaux acteurs de la mobilité souhaitent que les pouvoirs publics accélèrent sur la mise en place de points de ravitaillement.
L’association des constructeurs automobiles européens (ACEA), Hydrogen Europe et l’Union internationale des transports routiers (URI) ont signé une déclaration commune dans laquelle ils encouragent les décideurs politiques des Etats membres à soutenir davantage l’implantation de stations de recharge en hydrogène. Car si la filière amont est bel et bien en train de s’organiser, tout le filon aval est pour le moins naissant. Il est ainsi demandé dans le communiqué « Un plan stratégique pour le déploiement paneuropéen d’infrastructures pour les véhicules à pile à combustible doit être mis en place ».
La balle dans le camps de la prochaine Commission européenne
Ces trois acteurs majeurs de la mobilité hydrogène étaient réunis à l’occasion de la conférence Hydrogen for Climate Acion organisée le 9 octobre dernier à Bruxelles par la Commission européenne. Les trois partenaires en ont profité pour faire un appel du pied aux prochains députés de la Commission en voie d’être formée afin qu’ils prennent plus de responsabilités sur les enjeux de l’hydrogène dans les transports comme vecteur de premier plan de la transition énergétique.
Pour le directeur de l’ACEA « Les véhicules à pile à combustible offrent un potentiel important pour faciliter la transition vers la mobilité zéro émission. Mais leur capacité à atteindre ce potentiel dépend de la mise en place d’un réseau de stations de ravitaillement en hydrogène dans toute l’Europe. À l’heure actuelle, l’UE ne compte que 125 stations d’hydrogène (dont la majeure partie déployée en Allemagne ndlr). Il reste donc beaucoup de travail à faire dans les années à venir »
En parallèle à cette demande de développement des stations de ravitaillement, les trois acteurs militent également pour le fait qu’un travail soit fait sur les problématiques de la filière du transport routier de marchandises, et non uniquement de la voiture individuelle. Ils réclament ainsi de mettre en place des capacités de stockages plus importantes d’hydrogène afin de répondre aux attentes des transporteurs.